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Les entreprises de Saint-Denis au 19e siècle

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Fabrique d'engrais de M. Laisné, lieu-dit La Rue...

Fabrique d'engrais de M. Laisné, lieu-dit La Rue Notre-Dame des Aulnes. 1834.

Voilà comment Léon Bonneff décrit le travail dans les fabriques d’engrais dans son roman Aubervilliers :

« La poussière d’engrais coule dans des sacs et répand en l’air une vapeur qui saupoudre les hommes. On ne voit aucun détail de leur visage ; on distingue leurs yeux qui luisent comme l’huile dans l’enduit noirâtre.

Ce n’est rien. Le travail de force est celui des superphosphates. C’est à ce travail que l’on emploie les Bretons. Le phosphate arrive par wagons complets. C’est une sorte de terreau jaune. On le décharge à la pelle dans des brouettes et on monte de grands tas à proximité des broyeurs mécaniques. Les broyeurs pulvérisent les phosphates et les élèvent sur les fosses par le moyen des chaînes à godets. C’est comme si l’on élevait à découvert des voiturées de farine : la poussière s’envole ; les murs, les cloisons, le sol, les ouvriers, tout est enveloppé de particules brunâtres. On les aspire, on les mange, elles craquent sous les dents quand on mâche le casse-croûte ; elles grattent la gorge quand on boit ; elles se logent sous les paupières et enflamment les yeux. »

Léon Bonneff, Aubervilliers, L’amitié par le livre, 1949 (œuvre écrite avant 1914).

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