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Cartes photographiques : les habitants de Saint-Denis au début du 20e siècle, photographiés dans la rue, en famille, entre amis ou à l'usine.

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Qu'est-ce qu'une carte photographique ?

Les cartes photographiques diffèrent des cartes postales traditionnelles.

Il ne s’agit pas de tirages à l’encre (clichés phototypiques ou photogravés) mais de véritables tirages photographiques sur du papier à développement au gélatinobromure d’argent. Les photographes, professionnels ou amateurs, pouvaient acheter leur papier photosensible déjà imprimé au dos pour servir de carte postale.

Ce procédé permet aux particuliers de produire leurs propres cartes postales, seuls ou avec le concours de photographes locaux ou de photographes de rue. C’est pourquoi la carte photographique se donne des sujets très différents de ceux de la carte postale. Elle ne s’intéresse ni au bâti, ni au paysage, ni aux perspectives. Elle ignore le conformisme des représentations de la ville. Elle s’attache aux personnes, aux visages, aux sentiments, à la familiarité du quotidien, aux espérances, aux engagements. Elle a pour sujet unique la personne.

Les gens simples se montrent comme ils sont. Ils choisissent de se faire photographier ensemble là où ils vivent, là où ils travaillent, là où ils se rencontrent, là où ils font la fête.

Chaque carte photographique est à elle-seule une petite histoire de vie sociale. Mais c’est aussi une archive de soi car le groupe n’efface pas l’individualité. Chacun, par sa manière de se mettre en scène, en « dit » beaucoup sur lui-même.

Cette collection ethnographique éclaire, loin des représentations hâtives, une facette de la réalité de la vie ouvrière dans la banlieue nord de Paris entre 1900 et 1940.