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Émile Connoy (1877-1922), maire de Saint-Denis

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Né le 5 mars 1877, Émile Victor Connoy est un enfant de Saint-Denis. C’est là qu’il grandit, qu’il est élève (à l’école de la rue du Corbillon), qu’il devient chaudronnier.

Fils du militant socialiste Victor Connoy, le jeune ouvrier aux yeux marrons et aux cheveux châtains s’engage très tôt. Comme syndicaliste d’abord : à Saint-Denis, il devient un membre fondateur du syndicat des chaudronniers en cuivre. Mais aussi en politique : il a tout juste 23 ans quand il se présente pour la première fois aux élections municipales. Échec, mais  ce n’est que partie remise : il est élu conseiller municipal 4 ans plus tard.

À 25 ans, Émile épouse Marie Henriette Mettas, une corsetière originaire de Saint-Denis, comme lui. Leur fils Lucien naît en 1906, quelques mois après le décès de Victor Connoy. Émile reprend alors le commerce familial de vins, situé 86 rue de Paris (actuelle rue Gabriel Péri).

En 1908, nouvel échec aux élections : le militant socialiste perd son poste de conseiller municipal. Mais réélu 4 ans plus tard, il est promu adjoint au maire de Saint-Denis, Gaston Philippe. Il est notamment chargé de présider les commissions des rivières, des tramways, des travaux et bourse du travail...

Pendant la Première Guerre mondiale, il n’est pas envoyé au front. Mais, à partir de 1917, il est détaché aux établissements Bernard, une nouvelle usine de production d’avions installée à La Courneuve.

Le 9 juillet 1921, après plus de vingt ans de luttes syndicalistes et politiques, Émile Connoy succède à Gaston Philippe au poste de maire. Son mandat ne dure cependant que quelques mois : malade, il décède  le 1er janvier 1922, à l’âge de 44 ans. Il est inhumé au cimetière de Saint-Denis.

Les articles et discours publiés dans les journaux à l’annonce de ses obsèques décrivent un « travailleur énergique et dévoué » (L’Humanité, 04/01/1922), « excellent militant » (Le Populaire, 04/01/1922), un « citoyen honnête, loyal et respecté de tous » (L’Émancipation, 07/01/1922). Le conseiller municipal Louis Dupriez salue la mémoire « d’un honnête homme et d’un homme de bien » (Journal de Saint-Denis, 07/01/1922).

Le 20 avril 1922, le conseil municipal de Saint-Denis rebaptise la « grande rue Saint-Marcel » « rue Émile Connoy » pour lui rendre hommage.