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Rivières en ville

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Le Croult et ses aménagements pour les...

Le Croult et ses aménagements pour les blanchisseuses. Début du 20e siècle. Anonyme.

Une historienne du 19e siècle évoque le paysage du centre de Saint-Denis :

« Autour de la basilique et de l’abbaye, le Rouillon et la petite rivière du Crould tordaient leurs cours en tout sens, se glissaient le long des murailles, fuyaient et murmuraient partout, se jetaient dans le monastère, s’y divisaient en plusieurs bras, fonctionnaient dans les officines, couraient tantôt à ciel ouvert, tantôt dans les canaux souterrains que l’abbé Eymard de Gouffier fit voûter et paver en pierre au XVIIe siècle. On les retrouve encore aujourd’hui à chaque pas dans l’abbaye, dans ses jardins et dans ses cours, dans ses magnifiques caves voûtées, sous les galeries de son cloître, le long de la nef de la basilique et dans plusieurs rues de la ville. De là les brumes incessantes, quoique à peine remarquées des habitants, qui épaississent l’atmosphère de Saint-Denis et répandent aux alentours un voile humide et vaporeux. Aussi est-on frappé de loin de la tristesse de son ciel et de je ne sais quoi d’austère qui plane sur cette cité. Quand on considère la ville du haut des collines environnantes, on l’aperçoit souvent dans l’ombre tandis qu’un beau soleil d’été fait tout resplendir alentour. Il semble qu’un manteau de deuil soit étendu par la nature sur la célèbre nécropole et la signale au promeneur comme le domaine éternel d’une solennelle mélancolie. »      

Félicie d’Ayzac, Histoire de l’abbaye de Saint-Denis en France, t. I, Paris, 1860, p. 485-488.

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