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Guerre 14-18

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Le capitaine Jules Willame fumant la pipe. Entre...

Le capitaine Jules Willame fumant la pipe. Entre 1915 et 1918. Don privé.

Le capitaine Willame fume la pipe. De nombreux soldats ont le tabac pour point commun. La ration journalière de tabac distribuée aux poilus, qu’ils soient simples soldats ou officiers, est de 20 grammes. Seule la qualité du tabac change. Le tabac de troupe est connu pour son goût âcre. Le tabac Caporal est d’une qualité supérieure mais conserve ce goût. Dans les tranchées, on demande à l’arrière plus de perlot, plus de gris. Les rituels autour du tabac occupent les poilus, fumer passe le temps.

La chanson « Du gris » écrite en 1920 par Ernest Dumont décrit les sensations qu’éprouve un fumeur de l’époque :

« Du gris que l´on prend dans ses doigts
Et qu´on roule
C´est fort, c´est âcre comme du bois
Ça vous saoule
C´est bon et ça vous laisse un goût
Presque louche
De sang, d´amour et de dégoût
Dans la bouche »

Lazare Sainean dans son livre L’argot des tranchées, écrit en 1915, définit ainsi le perlot :

« Perlô : troncs d'arbres que le gouvernement des Poilus, dans sa sollicitude ignifuge, par crainte d'incendie, distribue aux Sauvages qui passent naïvement des heures à essayer de les faire entrer dans de minuscules fourneaux de pipes.»

Pour consulter L’argot des tranchées, cliquer ICI.

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