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La politique racontée par les graffitis
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« La grève [non visible] [inscription en arabe] ». Graffitis en français et en arabe sur un des portails de l’Usine Peñarroya. Février 1971. Photo Pierre Douzenel.
Les usines Peñarroya étaient spécialisées dans la récupération de différents métaux. Les ouvriers majoritairement marocains, tunisiens et algériens, y travaillaient dans des conditions d’hygiène et de sécurité épouvantables. Beaucoup étaient atteints de saturnisme. La grève et l’occupation de l’usine dureront du 20 janvier au 6 février 1971. Cette lutte viendra s’inscrire dans la suite du « Mai 68 ouvrier » et contribuera à rendre publiques les conditions de vie au travail des travailleurs immigrés.
Voilà le témoignage d’un ouvrier syndicaliste :
« Chez Peñarroya, il n’y avait presque que des travailleurs immigrés. C’était certainement les conditions de travail les plus terribles de toutes les usines de Saint-Denis. J’ai un copain qui est mort du saturnisme après avoir travaillé dans cette usine. D’ailleurs à côté de cette entreprise, il y avait un cinéma qui passait des films pour les Algériens, il n’y avait que des Algériens dans cette usine et la majorité n’était pas déclarée. Ils avaient les mains dans l’acide, ils crachaient le sang. »