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Les bureaux d'octroi – 19e/20e siècle

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L’octroi, impôt local indirect, a alimenté  les caisses municipales de toutes les villes de France pendant près d’un siècle et demi. Il a eu cours tout au long du XIXe siècle et jusqu’à la Seconde guerre mondiale.

Ce prélèvement fiscal sur la circulation des marchandises avait un petit air d’Ancien Régime. On appelait, sur le papier, les employés municipaux de l’octroi, les octroyens, mais, dans la vie de tous les jours, ils étaient les gabelous reconnaissables à leur uniforme. La gabelle du sel n’avait pas complètement disparu des mémoires et du vocabulaire !

Les taxes d’octroi étaient encaissées à l’entrée des villes. Les bureaux d’octroi , bâtiments municipaux, étaient le lieu officiel de la perception de l’impôt. L’ensemble des bureaux d’octroi définissait un périmètre qui correspondait, peu ou prou, à la ville dense et industrieuse, par opposition à la campagne environnante.

Les bureaux d’octroi inscrivaient l’impôt dans l’espace. Ils cernaient la ville, marquaient des limites à chaque route d’accès, créaient des « portes » d’entrée à franchir. Malgré la petitesse de leur superficie, leur architecture devait s’imposer et soutenir leur fonction. Elle est modeste mais soignée. Proportions élégantes, bande décorative en bois découpé, marquise pour servir d’abri.

En 1900, il existait à Saint-Denis, 16 bureaux d’octroi. Le plus petit, le bureau de l’abattoir, avait une surface au sol de 5 m2, le plus grand, le bureau central de la Porte de Paris, de 70 m2.

52 employés, du préposé en chef au surveillant, en passant par les brigadiers, sous-brigadiers et receveurs, y travaillaient à temps complet. Saint-Denis était alors une grande ville industrielle fortement peuplée. Les bureaux d’octroi étaient ouverts du lever au coucher du soleil.

Ce focus documente ce « petit » patrimoine bâti aujourd’hui disparu.

Focus publié le 20/05/2011.